Fight Club assort en salles en 1999, et polarise grandement les critiques. Pire : le succès en salles n’est pas au rendez-vous. Néanmoins, le 4e celluloid de David Fincher va rapidement acquérir un succès phénoménal en vidéo, et devenir par la même occasion un celluloid culte. Aujourd’hui considéré comme un long-métrage of import de son auteur, Fight Club est également un OVNI cinématographique inclassable, et une œuvre majeure de la fin du XXe siècle.
Fight Club est à la base un roman de Chuck Palahniuk sorti en 1996. On y suit un personnage chief spécialisé dans les assurances d’une grande compagnie machine. Insomniaque, vivant sans réel but, il commencera à assister à des réunions de soutien pour cancéreux lorsqu’il rencontrera une certaine Marla Singer. Une femme étrange, qui assiste aux mêmes séances de thérapie dans le même only : se sentir vivant. Les choses vont prendre une tournure bien différente lorsqu’interviendra le mystérieux Tyler Durden, un fabriquant de savon. Ce dernier et le protagoniste vont ensuite créé des séances de fighting clandestines au sous-sol d’un bar : le Fight Club !
Pourtant, difficile de résumer fifty’intrigue à ce elementary pitch tant fifty’œuvre finale est dense et hétéroclite. Fight Club peut être considéré comme satire cinglante de notre société consumériste, un rite de passage dans la veine du Lauréat, un manifeste nihiliste sur une génération perdue, une célébration de 50’émancipation anarchique ou encore une comédie romantique bien fucked up. Fight Club est tout ça, et summation encore. C’est précisément pourquoi le projet a tapé dans 50’œil de David Fincher !
Les droits du bouquin seront très rapidement achetés par la Fox et la productrice Laura Ziskin (alors à la tête de la division Fox 2000). Un scénariste relativement novice (Jim Uhls, dont le seul fait d’armes notable par la suite sera Jumper) y sera affilié, tandis que des réalisateurs comme Bryan Singer (Bohemian Rhapsody, Usual Suspects), Danny Boyle (Trainspotting, Slumdog Millionaire) et Peter Jackson (Le Seigneur des Anneaux, Fantômes contre Fantômes) seront envisagés. David Fincher, qui aura lu le bouquin par la recommandation d’un ami, cherchera à faire le cinema.
Réticent à 50’idée de rebosser avec la Fox, après 50’expérience horrible vécue sur le tournage d’Alien³, il sera convaincu par la promesse de liberté totale dont il bénéficiera. Un budget de 67 Millions (addition gros budget de sa carrière à 50’époque) sera donc alloué, et même un bonus de temps d’i mois supplémentaire pour faire le cinema dont il avait envie. Une des plus belles expériences du réalisateur donc, et cela se ressent évidemment à l’écran.
Règle numéro ane : on doit parler du casting de Fight Club
Tout d’abord, parlons d’une des très grandes forces du cinema : son casting (composé notamment de seconds couteaux comme Jared Leto, Holt McCallany et Zach Grenier) ! Tout d’abord, Edward Norton (American History X, La 25e Heure, Birdman) tient ici un des tous meilleurs rôles de sa carrière, en tant que protagoniste irrévérencieux et légèrement maniaque. Alors que le studio voulait une trogne bankable à la Matt Damon, Fincher porte son dévolu sur Norton après sa functioning remarquée dans Larry Flynt. L’acteur porte littéralement tout le cinema sur ses épaules frêles, du premier au dernier design. En résulte un personnage curieusement attachant, auquel le spectateur peut not seulement sec’identifier, mais aussi apprécier la psyché fulgurante via la narration en voix-off.
D’habitude un procédé narratif considéré comme fainéant, cette voix-off est ici utilisée de manière parfaite et juste. Moins un outil destiné à faire avancer fifty’intrigue, elle permet d’obtenir une vision globale du ton et des thématiques du film, en addition de brillamment caractériser le personnage main. Sans aucun doute le celluloid le plus drôle de Fincher, Fight Club est emprunt de trouvailles politiquement incorrectes (« on ne k’avait pas baisée comme ça depuis 50’école primaire » dira Marla Singer, remplaçant le « je veux avoir ton avortement » du livre : au summation K dam des producteurs), de délires absurdes (fifty’introspection imaginée autour d’un pingouin ou les réunions de la société secrète) et d’humour sardonique lié aux réflexions du personnage sur le monde qui 50’entoure.
Brad Pitt était le 1er acteur que Fincher avait en tête pour Fight Club. Ces retrouvailles après Se7en portent également bien leurs fruits : Tyler Durden rentre facilement dans le Top iii des performances de Brad Pitt ! Via un expect iconique tout de rouge vêtu (que l’on doit à Michael Kaplan, ayant déjà bossé avec Fincher sur ses 2 précédents films) représentant la nature d’électron libre du personnage autant que son caractère indomptable, Pitt est le parfait contre-poids de Norton. Un personnage de pseudo gourou fascinant, not pas par sa musculature mais la folie qui 50’habite ! Dans une allure de buddy moving picture, c’est un vrai bonheur de voir ces ii acteurs évoluer, tels 2 faces opposées d’une même pièce !
Enfin, Helena Bonham Carter (The Crown, Harry Potter et fifty’Ordre du Phénix, Enola Holmes) trouve ici son premier rôle marquant en Marla Singer. Sorte de version goth de Judy Garland en fin de vie (ou de « Tony Scott en femme qui garde ses lunettes de soleil » selon le réalisateur), l’actrice rayonne à chaque second. D’abord antipathique, on découvre finalement son personnage comme beaucoup summation censée que tout le casting masculin. northward’utilisant pas sa beauté ou boy charme, Bonham Carter dépeint une femme nihiliste et légèrement borderline, mais diablement charismatique. Un régal !
Règle numéro two : on doit parler de la virtuosité du Fight Club
Fight Club est ce qu’on peut appeler une œuvre hybride ne rentrant dans aucune case. Une description qui sied parfaitement à la réalisation globale, où Fincher commencera à expérimenter au niveau des effets visuels pour les incorporer de manière organique à sa mise en scène. De part son passé chez ILM et dans la product de vidéo-clips et autres pubs, le réalisateur sait comment capter 50’attention et aller droit au only de ses intentions. Le tout en proposant des images jusqu’ici jamais vues au cinéma. Cela se traduit d’entrée de jeu avec la première scène de Fight Club, entièrement en CGI : un générique entraînant démarrant au niveau d’un neurone du protagoniste, avant d’explorer le cerveau, les pores cutanés et enfin arriver sur un pistolet engoncé dans sa bouche.
La maestria visuelle et la virtuosité ne sec’arrêtent pas là : que ce soit une scène de sexe à l’aspect onirique, un avion dépressurisé, un appartement pulvérisé ou bien des mouvements de caméra impossibles au sein d’une corbeille ou descendant un immeuble… l’utilization des VFX participe à la narration sans jamais trahir le expect visuel du cinema ! Une philosophie qui sera par la suite appliquée à 50’ensemble des films de Fincher, mêlant habilement tournage analogique, technologies numériques et effets visuels dans un mélange parfait et symbiotique ! L’anecdote bonus : fifty’appartement IKEA combinant CGI et vrai décor est calqué sur un des premiers logements du réalisateur !
Travaillant en 2nde équipe sur Se7en et The Game, Jeff Cronenweth (fils de Jordan Cronenweth, chef opérateur de Blade Runner et initialement d’Alien³) prend les rênes pour la 1e fois en tant que directeur de la photographie. Le résultat, inspiré notamment par American Graffiti de George Lucas, offre un naturalisme nocturne appuyé par postlumination. Jouant avec les ombres pour dissimuler le regard par instants, et ainsi faire ressortir la peau et la silhouette des personnages, Fight Club jouit d’une identité visuelle singulière. Une photographie contrastée, délicieusement charnelle et fiévreuse : le début d’une collaboration fructueuse entre Fincher et Cronenweth Jr ! Mention spéciale aux décors d’Alex McDowell (The Crow, Minority Report, Watchmen), en particulier la maison de Paper Street (décor délabré entièrement construit, aux murs ruisselant rappelant évidemment Blade Runner).
Concernant la musique du film, Fincher voulait avoir recours à des musiciens qui pensaient en dehors des codes de composition d’une bande originale. Désireux de choisir Radiohead initialement, il portera finalement boy dévolu sur les Dust Brothers. A l’picture du côté schizo-avant-gardiste de Fight Club, ces derniers proposent donc une musique mêlant échantillons electro, scratchs de hip-hop et autres sons de batterie. Un mélange hétérogène qui inwards fine accouche d’une bande-boy unique et qui (osons le dire) envoie du pâté. De 50’ébouriffant morceau d’intro « Stealing Fat » au rythmique « What is Fight Club ? » en passant par le fun « »Homework« , on tient là une BO dingo, funky et frappée.
Règle numéro iii : on doit parler de l’héritage du Fight Club
Lors de sa sortie, Fight Club fut sujet à la controverse. Pour crusade : sa soit-disante violence ainsi que se morale appelant à 50’anarchie et au rejet des codes sociétaux. Pourtant, à posteriori, le cinema n’est pas une ode à la violence ni même particulièrement choquant. Matrix sorti la même année dépeint par exemple beaucoup addition d’actes graphiques qu’un Fight Club, dont la violence est ici utilisée comme un exutoire (brillantes scènes de combat par ailleurs) de personnages perdus, en lien avec une certaine émasculation sociale. Fincher décrit très bien ce qui fifty’a intéressé : « Fight Club décrit ma vision du monde de la publicité, qui est capable de changer le monde« .
Une critique du consumérisme et des dérives matérialistes du début du millénaire, où les combattants du Fight Club expérimentent la douleur pour se sentir exister donc. Très vite ce joyeux social club prendra de plus grosses proportions anarchistes (et non terroristes, après tout aucune victime n’est à déplorer) mais jamais le celluloid ne prend ce parti. L’intrigue aborde un problème concret, amenant un nihilisme séduisant certes. Mais à fifty’instar du spectateur, le narrateur acquiert une maturité certaine à la fin, permettant de reconnaître les limites d’une indignation mal calibrée. Le tout se terminant en happy ending piraté de fifty’intérieur, dans une séquence magistrale (et utilisant là encore des CGI « invisibles ») bercée par « Where is my Mind ? » des Pixies (peut-être la seule enquiry résumant parfaitement Fight Club).
Et à l’instar de nombreux films des xc’sec, comme Sixième Sens ou Usual Suspects, le twist concluding de Fight Club fait désormais partie des addition célèbres du cinéma ! Une révélation qui offre une autre facette au personnage principal donc, ainsi qu’une lecture permettant d’encore summation apprécier le film au instant visionnage. Un must !
En conclusion, Fight Club est un celluloid fou, unique, novateur et aux antipodes des carcans Hollywoodiens. Une œuvre matricielle qui condensera les arcanes d’un cinéma dit « classique » pour aller dans le post-moderne (au même titre que Matrix ou Titanic la même année), aussi bien en terme de fond que de fabrication. Encore aujourd’hui, difficile d’imaginer qu’un studio puisse valider un tel projet, le tout avec une vraie carte du jour blanche et un budget conséquent ! Un thousand film culte en bonne et due forme, will de boy époque, mais qui survit admirablement au temps ! La grande classe !